RISQUE MAJEUR DE BLOCAGE SUR LE CAC

Il est l'heure de protéger nos 68 % de gains cette année

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Pour bien comprendre les enjeux de ces prochaines semaines voire prochains mois, il faut lever le nez de l'ouvrage et écouter attentivement ce qu'essaye de nous dire le graphe depuis quelques temps.

Le graphique mensuel propose une lecture intéressante. Dans un premier temps, voyons le risque, puis quel sera l'avantage qui pourra en découler.

L'indice est arrivé exactement sur la cible qui avait été évoquée dès le premier trimestre 2009, vers 3900 points, sur les 38.2 % de retracement de la baisse du cac depuis son point haut de 2007. Ce niveau de retracement n'est pas le plus significatif dans l'histoire du cac depuis 20 ans, puisque le niveau de retracement de l'indice parisien le plus souvent atteint est 50 % (vers 4300 points).

La hausse née de la pénétrante haussière de mars, avait marqué une pause logique vers 3450, pour descendre prendre appui à proximité des 2900.

Un nouveau segment haussier d'un petit millier de points était attendu, à partir de cette relance. Il a eu lieu.

L'observation des chandeliers mensuels permet de déceler une figure en "avancée bloquée". Inutile de s'étendre sur la mise en place de la figure, son nom est suffisamment évocateur. Trois chandeliers sont suffisants pour que celle ci se mette en place, celle ci est d'autant plus crédible qu'elle en est à son 4ème chandelier mensuel d'affaiblissement de la hausse (chandeliers haussiers de plus en plus petits).

Après la pointe haute de septembre, le dernier chandelier, (manque une semaine pour octobre) est un doji qui échoue sous la résistance, et qui se forme après un segment haussier conséquent, il convient donc de ne pas négliger la possibilité d'un retournement de tendance, ou pour le moins, et c'est le plus probable d'une consolidation en direction des supports.

Il en existe plusieurs, en mesure de venir au secours du cac, on retiendra entre autres, les Moyennes Mobiles Optimisées, à 15 Mois et 30 Semaines, mais également les niveaux des 3640/50, et en dessous les zones très importante des 3500 puis 3400 et 3340/3350.

Si l'indice descendait jusqu'à cette zone, et à rebondir au dessus des 3300 points, la logique d'un pull back (effet de retour) sur la ligne de cassure d'une figure en ETEI (Epaule / Tête / Epaule Inversée) serait respectée, et l'indice se donnerait alors les moyens de rallier les objectifs liés à une telle figure : 4100 puis l'implication (hauteur de la figure) sur 3335 points.

L'heure n'est pas à une telle projection dans la mesure où, on vient de le voir, le graphique mensuel incite à la plus grande prudence.

Le graphe hebdomadaire quand à lui met en place une figure en forme de "sommet en pince" sous une résistance ce qui est clairement un signal de faiblesse. Cette faiblesse de court terme pourrait se trouver d'autant plus marquée que l'indice forme cette figure baissière au contact de l'oblique baissière dont l'origine est la pointe d'un doji en juillet 2007.

Enfin en se rapprochant encore, le graphique jour est particulièrement expressif, également. En effet, il est très nettement sous influence de chandeliers noirs, malgré l'énergie synétique de la hausse en cours depuis le printemps qui continue à le tirer de plus en plus péniblement vers le haut.

Il est indéniable, au vu de ces différents éléments, qu'il serait suicidaire de négliger une portée baissière de plusieurs centaines de points sur l'indice. Il serait tout autant délicat de ne se focaliser que sur cette possibilité baissière, en effet, la création d'une zone de congestion globalement horizontale, entre 3910 et 3790 reste possible, bien que cela ne soit pas le scénario qui semble se dessiner.

L'hypothèse haussière immédiate à partir des niveaux actuels, est celle qui est la moins crédible, d'autant que les indicateurs techniques les plus réactifs (non visibles sur ces graphes) présentent des signes de fatigue, voire des divergences baissières.

Les 3 possibilités pour l'évolution de l'indice au cours des prochaines semaiens sont les suivantes.

- rebond et relance haussière à partir des 3800 points, mais le potentiel haussier resterait particulièrement limité, avec des résistances tous les 50 points voire moins, et ce jusqu'à 4100 points,

- latéralisation des cours, et évolution cahotique voire décousue dans une bande d'environ 120 points entre 3790 et 3910,

- consolidation des derniers (presque) 1 000 points de hausse, avant qu'une relance haussière ne puisse se mettre en place sur un support solide

En conséquence, et afin de protéger les gains accumulés cette année : + 68.64 % depuis le 02 janvier, le portefeuille BoursePratic va subir des allègements.
Il est préférable de manquer quelques dizaines de points d'une hausse de plus en plus mise à mal, que de prendre le risque de se retrouvé stressé par une baisse de plusieurs centaines de points.

Les niveaux atteints par l'indices sont parfaitement en adéquation avec des prises de bénéfices du marché, et pour ma part, je préfère que l'on me reproche de ne pas avoir gagné quelques euros, plutôt que d'avoir négligé les signes d'une baisse devenue très probable.

Enfin pour conclure, les derniers conseils (lors du débordement des 3800) de renforcer un peu les valeurs fortement gagnantes était parfaitement justifié par un graphique qui devenait plus hésitant mais parfaitement haussier.

Une bonne gestion du risque impose à présent de ne pas rester exposé à une correction, ce qui n'est aucunement contradictoire avec le précédent propos.

Seul le marché a raison, c'est lui qui décide, il convient juste de s'efforcer de l'accompagner au mieux.